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Le développement des mémoires numériques distribuées, à travers le réseau Internet, pose aux recherches issues des travaux menés depuis une trentaine d'années dans les domaines de la scientométrie et de l'infométrie de nouveaux problèmes.
L'augmentation et la différenciation des traces numériques, leur extrême diversité offrent la possibilité de mettre en visibilité un nombre toujours plus grand de réseaux, de dispositifs d'acteurs ainsi que de pratiques cognitives et communicationnelles. Ce qui nous attache et nous lie s'exprime de plus en plus fortement à travers les documents numériques.
À l'occasion de cette profonde transformation de la mémoire et des technologies intellectuelles en émergence qui lui sont associées, surgissent des problèmes politiques, économiques, cognitifs, culturels majeurs. Procès de travail affecté, pratiques collectives distribuées transformées, espace public contesté et renouvelé, nouvelles subjectivités venant troubler les perceptions héritées, nouveaux collectifs de plus en plus hybrides et hétérogènes, nouvelles visibilités proposant des dévoilements désorientants... Tout cela témoigne de l'importance stratégique et politique de ces technologies et méthodologies.
Sont plus que jamais convoquées, des ressources variées allant de l'ingénierie linguistique à la représentation des savoirs. De nouvelles méthodes d'analyse sont en cours d'élaboration (cybermétriques-webometrics) qui visent à prendre en charge les dimensions processuelles, dynamiques des ressources numériques distribuées. Des moteurs de recherche aux logiciels cartographiques, du filtrage collaboratif à la gestion des grands fonds documentaires hypermédias, les recherches se multiplient.
Dans ce contexte, nous souhaitons faire le point sur ces divers travaux, tant dans leurs dimensions épistémologiques que pratiques.
Nous souhaitons ainsi que soient présentées des études principalement dans les domaines suivants :
De même tout ce qui concerne les thématiques directement liées à l'évolution des formes organisationnelles des mémoires distribuées, aux méthodes d'analyse des documents numériques, au renouvellement des indicateurs, aux processus de collecte et de validation ainsi qu'à l'évolution du champ infométrique dans le contexte numérique, est attendu avec intérêt.
Enfin, ces nouvelles méthodologies, qui ont partie liée avec le développement des sociétés de contrôle et qui sont à l'œuvre au cœur de l'évolution du procès de travail, exigent que soient développées des approches critiques capables de prendre en charge les expérimentations en cours, l'évolution du couplage hommes-machines, sans refermer la pleine et entière positivité de ce plan d'immanence socio-technique en pleine transformation. Nous souhaitons donc là encore que soient proposés des travaux et recherches prenant en compte ces dimensions.
Ce numéro est co-dirigé par :
Jean-Max Noyer, Jean-Pierre Courtial, Ghislaine Chartron, Alain
Lelu
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Infometry and New Political Economy of Knowledge : an evaluation
The development of distributed digital memories on the Internet raises new problems, with which the works that have been carried over the last three decades in the fields of scientometry and infometry are confronted.
Increase and differentiation of digital prints, as well as their extreme diversity, offer the possibility to put in visibility an ever-increasing number of networks, of parties, along with cognitive and communicational applications. What ties us together is more and more expressed through digital documents.
On the occasion of this deep transformation of memory and of emerging technologies associated with it, major political, economical, cognitive and cultural issues are arising. The working process is being affected, distributed collective practices are being transformed, public space is being contested and renewed, new subjectivities are troubling inherited ways of perception, while new, more and more hybrid and heterogeneous collectives are being born and new visibilities are offering puzzling overtures. All that gives proof of the strategic and political importance of these technologies and strategies.
A large array of resources, extending from linguistic engineering to the representation of knowledge, are more than ever being developed. New analysis methods are being elaborated (cybernetics, webometrics), which aim at taking into account processual or dynamic dimensions of distributed digital resources. From search engines to map-making softwares, from collaborative filtering to the management of vast hypermedia documentary stocks, research is developing.
In this context, we wish to take stock of the diverse works, regarding both their epistemological and their practical aspects.
We thus would like studies to be presented, mainly in the following fields :
In the same way, all that is concerned with those thematics directly tied with the evolution of distributed memoriesÌ organisational forms, with analysis methods of digital documents, with the renewing of indicators, with collecting and validation processes, as well as with the evolution of the infometric field in the digital context, is eagerly awaited.
Lastly, these new technologies, which are bound with the development of controlling companies and are active at the very heart of the working process evolution, demand that critical approaches be developed, approaches that should be able to take charge of ongoing experimentations, of the man-machine coupling, without though closing up the positive character of that social-technical plane of immanence currently in transformation. Here again we would like proposed works to take these dimensions into account.
Dead Lines for summaries in french or english :
May, 15, 2001
Acceptance for papers :
June, 15, 2001
Dead lines for papers in french or english (french and english abstracts are
required) :
November, 30, 2001
Submission addresses :