Les journaux scientifiques électroniques ou la communication de la science à l'heure du réseau mondial

Hervé LE CROSNIER


Bibliothèque Scientifique, Université de Caen

LeCrosnier@unicaen.fr

Caen, le 8 mars 1994


Paru dans : CEM - GRESIC. La communication de l'IST dans l'enseignement supérieur et la recherche : l'effet Renater / Internet. - Paris : ADBS Editions, 1995. (Actes du colloque des 16, 17 et 18 mars 1995, Bordeaux)






          
Les journaux scientifiques représentent depuis 1665 le mode privilégié de diffusion de la connaissance scientifique. Avant cette date, qui correspond à la publication du Journal des scavans en France et du Philosophical Transaction en Angleterre, le principal moyen de communication de la science revenait aux lettres [1]. Toutefois, celles-ci n'avaient pas le sens actuel d'une correspondance privée, mais au contraire étaient destinées à circuler parmi de petits groupes de scientifiques, rappelant ce qui se met en oeuvre actuellement au travers des messageries électroniques.

La place centrale des périodiques scientifiques tient à la conjonction de trois phénomènes propres à la science occidentale moderne :

Ces trois fonctions des journaux scientifiques se doublent d'une caractéristique étrange : un chercheur écrit pour diffuser la connaissance qu'il a acquise et s'adresse uniquement à ceux de ses collègues qui travaillent dans le même domaine que lui. Si bien que le phénomène "d'écriture de la science" est prioritaire par rapport au phénomène de "lecture de la science". Pour signe, la très grande majorité des articles scientifiques n'est jamais citée par d'autres articles scientifiques.

L'ensemble de cette architecture de création-validation-diffusion de la science occidentale moderne est aujourd'hui confronté à une mutation majeure : l'apparition d'un réseau informatique mondial qui permet de relier les divers chercheurs. Les limites posées par l'existence de la forme imprimée des journaux scientifiques et leur modèle de diffusion (par le biais des bibliothèques) pourraient aujourd'hui être déplacées. Deux limites sont aujourd'hui soulignées par de nombreux scientifiques :

Le réseau permet la mise en contact directe et rapide des chercheurs. Cette situation peut créer un basculement rapide de l'édifice de publication/diffusion de la science. Plusieurs hypothèses sont ouvertes :

Avant d'aborder les problèmes de la diffusion des journaux électroniques, il faut tordre le cou à quelques mythes qui encombrent la réflexion dans ce domaine :

Essayons d'étudier les modes d'existence des journaux électroniques sur le réseau. Admettons qu'il n'y a aucune raison pour que les modèles de validation de la science par le biais des comités de lecture scientifiques ne puissent s'imposer sur le réseau [5]. Il reste trois problèmes à aborder :




Les formes d'un journal électronique

L'unité de base de la documentation scientifique a évolué depuis une cinquantaine d'années : le périodique ayant dans un premier temps supplanté le livre, c'est maintenant l'article qui est l'unité documentaire, grâce au développement des banques de données et des services d'information documentaire (A&I services). Avec les journaux électroniques, la notion même d'article va prendre une nouvelle dimension :

L'article changeant de forme, la diffusion elle aussi devra se modifier complètement. On trouve aujourd'hui principalement quatre alternatives pour la diffusion des journaux électroniques [6] :

L'ensemble de ces modèles de diffusion ne doivent pas empêcher les éditeurs de penser à ceux qui ne peuvent accéder aux moyens techniques complets du réseau. Il convient pour les concepteurs de journaux électroniques de penser en permanence aux versions appauvries de leur titre (distribution strictement ASCII par messagerie), aux versions imprimées [9], et aux versions sur CD-Rom (qui permettent de conserver la typographie d'origine, et les liens hypertexte avec les autres formes de l'information).

Il faut aussi citer ici le problème des journaux imprimés qui souhaitent diffuser une version électronique par copie en mode image (numérisation) des pages imprimées [10]. On peut s'interroger sur la crédibilité de ce type de pratiques : les journaux imprimés excellent dans leur domaine, et le déplacement de support doit être vu comme un renouvellement profond des règles de lecture, de diffusion et de conception des articles scientifiques. La simple continuation d'une pratique antérieure ne saurait pas apporter le supplément justifiant le basculement vers la diffusion électronique. Stevan Harnad parle de "papyrocentrisme" pour décrire cette pratique malheureusement majoritaire actuellement, qu'il oppose à un nouveau mode d'écriture "sur le ciel" destiné à toucher rapidement et sur une vaste échelle les destinataires [11]. Ann Okerson souligne néanmoins les difficultés que rencontrent les éditeurs : "les déplacement des journaux existant vers une diffusion électronique implique de modifier tous les processus de production, et de former les gens. Cela peut être financièrement risqué" [12]. Elle en dégage cinq lignes de conduite :

Elle en déduit que les journaux créés directement pour l'Internet ont plus de succès que la migration de journaux existants sur le réseau.




L'économie des journaux électroniques

Il y a de nombreux débats sur le réseau concernant l'économie des journaux électroniques. Citons notamment le débat qui a été diffusé par la liste VPIEJ-L à la fin de l'été 1994, qui a vu participer Stevan Harnad, Paul Ginsparg, Andrew Odzlyko, Frank Quinn, Janet Fisher, Jean-Claude Guédon et Bernard Naylor [15].

Plusieurs auteurs, notamment Stevan Harnad, estiment que le fonctionnement actuel des journaux scientifiques place les universitaires sous la dépendance des éditeurs [16] : alors qu'ils sont payés par leur université pour leurs recherches, les auteurs doivent reverser leurs droits de copie à un éditeur, qui se charge de distribuer leurs textes dans des journaux qui sont vendus à ces mêmes universités, par le biais de leurs bibliothèques. Il estime que les universités peuvent reprendre la main sur ce processus, en favorisant un financement par l'amont (payer la fabrication du journal) et une distribution gratuite via le réseau.

En regard, les éditeurs estiment que les coûts de réalisation des journaux électroniques sont d'un ordre de grandeur semblable à ceux de réalisation des journaux imprimés. Les frais principaux n'étant pas ceux d'impression et de diffusion, mais au contraire les coûts liés au maintien de la qualité intellectuelle des revues (financement des comités de lectures, qui sont onéreux même si les éditeurs scientifiques ne sont pas payés... mais demandent de plus en plus fréquemment de l'être en fonction de l'alourdissement de leur charge) et du confort du lecteur (préparation de copie, typographie, secrétariat de rédaction). Janet Fisher (MIT Press) souligne aussi que les coûts liés à un article refusé sont du même ordre que ceux d'un article accepté. [17]

Dans un article provocateur [18], le mathématicien Andrew Odlyzko estime que : "les universitaires peuvent gérer les journaux électroniques par eux-mêmes [...] en utilisant les capacités des ordinateurs et des réseaux qui leur sont offerts pour leur travail. Cela demande un peu plus de travail pour les auteurs et les éditeurs scientifiques, mais les avancées technologiques réduisent cet effort supplémentaire. L'avantage principal de ce système est que les journaux électroniques deviennent accessibles gratuitement à n'importe quel moment, en n'importe quel endroit qu'atteint le réseau." Si ses conclusions sont terribles pour les éditeurs, elles le sont aussi pour les bibliothèques : "Si les journaux de résumés et de synthèses (review journals) évoluent dans le sens suggéré, ils offriront directement aux universitaires tous les services que rendent aujourd'hui les bibliothèques. Avec un accès électronique immédiat à toute l'information d'un domaine donné, avec les outils de navigation, avec les autres aides , quelques bibliothécaires et universitaires dans les journaux de résumés et de synthèses seront capable de se substituer à des milliers de bibliothécaires des services de référence."

Frank Quinn [19], lui aussi mathématicien [20], accorde au contraire une place plus centrale aux bibliothèques : "Chaque bibliothèque de recherche devrait publier des journaux scientifiques électroniques. [...] "Publier" signifiant maintenir en permanence un accès à des articles soumis à un contrôle par les pairs. [...] "Pourquoi les bibliothèques" ? : d'abord pour maintenir des normes et une crédibilité, les éditeurs scientifiques doivent s'appuyer sur quelqu'un. Comme les éditeurs commerciaux renâclent, c'est le moment pour les bibliothécaires de faire un pas supplémentaire dans la chaîne de contrôle de la qualité. La majeure partie des journaux scientifiques est soutenue par les bibliothèques, qui paient les abonnements, ce qui donne aux bibliothèques une place centrale dans le soutien et la gestion des périodiques électroniques."

Plus pragmatique, le bibliothécaire de Southampton Bernard Naylor constate au contraire que l'évolution sera bien plus lente. Les universitaires sont sous pression de la part de leurs départements pour publier dans les revues prestigieuses, car les budgets des départements en dépendent. En regard, les éditeurs et plus généralement l'ensemble de la communauté de diffusion de la science sont plus réticents pour changer de mode de financement des revues, par peur du saut vers l'inconnu, et parce qu'il manque encore une "préparation mentale des universitaires". Enfin, notamment en Europe, il souligne qu'il y aurait une contradiction si les universités, financées sur fonds publics, voulaient remplacer les éditeurs commerciaux et conduisaient leur industrie et les emplois attachés directement vers le mur [21].

En réalité, la question est un peu obscurcie car personne ne parle de la même chose. Les éditeurs commerciaux ne voient que la continuation de leurs pratiques actuelles sur le réseau... ce qui ne peut qu'entraîner des coûts supplémentaires sans même garantir le maintien des sources de revenus actuels. Alors que leurs critiques ne jurent que par un basculement vers l'édition électronique partant des universitaires eux-mêmes. Notre expérience de bibliothécaires nous laisse entrevoir que chacun voit "midi à sa porte" sans porter attention aux freins et aux limites de leur propre expérience. Ainsi, qui peut raisonnablement penser que dans dix ans les périodiques scientifiques seront encore distribués sous la forme imprimée que nous connaissons maintenant : toujours plus de revues, chaque fois plus spécialisées et au lectorat restreint ? La notion de marché captif qui est au coeur de l'économie actuelle des périodiques scientifiques va disparaître avec la concurrence du réseau, notamment des distributions de prépublications électroniques. En revanche, qui peut penser que les universitaires vont adopter en masse et rapidement le réseau et les outils électroniques ? Il n'est que de voir la difficulté que rencontrent les bibliothécaires pour former les utilisateurs aux pratiques bibliographiques et même à l'utilisation efficace de CD-Rom pour s'en convaincre.

L'évolution qui se dessine risque de couper en deux la communauté scientifique, du moins dans un premier temps. Le danger apparaît alors de réduire les journaux électroniques à des revues de deuxième choix, qui hériteraient des articles refusés par les prestigieuses revues imprimées. Cela se double d'une corrélation forte entre l'utilisation de l'outil informatique et l'âge (et la notoriété) des chercheurs. Pour empêcher cette distorsion qui serait préjudiciable à la recherche, il convient de créer des revues électroniques qui bénéficient du même traitement que les revues imprimées : comité de lecture, mais aussi préparation de copie, publicité, apport d'images et de vidéo... Ce qui coûte cher.

L'enjeu des revues électroniques est d'offrir de nouveaux modes d'approche de la connaissance, avec des liens hypertexte et des articles composites. Or le savoir-faire associé à la rédaction de tels articles composites n'est encore ni stabilisé, ni répandu. Il sera donc onéreux de créer de telles revues. Si on peut facilement envisager que la puissance publique finance les premières expériences (mise à disposition de postes dans les universités pour ce type de travail, comme aujourd'hui dans les presses universitaires), cela ne garantit pas la généralisation sur des bases économiques crédibles du système.




Le rôle des bibliothèques

Actuellement, les bibliothèques jouent un rôle central dans le fonctionnement des journaux scientifiques. Elles fournissent l'apport financier qui permet aux éditeurs de multiplier les titres... et elles assurent aux lecteurs les moyens de trouver tout article qui pourrait les intéresser, soit dans leurs propres collections, soit par le biais du prêt inter-bibliothèques, soit en liaison avec les centrales documentaires. Enfin, les bibliothèques jouent un rôle déterminant dans l'introduction des méthodes de l'informatique documentaire auprès des chercheurs et des étudiants.

Qu'en est-il du rôle des bibliothèques dans la phase de transition vers les journaux électroniques ?

On doit aborder cette question sous deux angles :


  1 - Conserver et offrir l'accès aux collections de journaux électroniques

La question de savoir sous quelle responsabilité seront stockés les journaux électroniques n'est pas encore tranchée. Certains arguent pour une gestion centralisée des périodiques électroniques, éventuellement assumée par les éditeurs (fussent-ils privés ou des presses universitaires suivant le débat du chapitre précédent). Il y a là trois limites :

La démarche d'une duplication des ressources est plus proche des pratiques habituelles des bibliothèques. Il reste cependant à organiser cette duplication. Actuellement, pour constituer une collection de journaux électroniques, il faut que chaque bibliothèque délègue une personne afin de suivre les parutions d'un titre et se charge de rapatrier en mode local les numéros à parution. Cela est possible (mais lourd) pour les journaux en format ASCII. C'est plus complexe pour les journaux diffusés par W3 tant que des protocoles de transmission globale des hypertextes n'ont pas été établis. Sinon, il convient de déplacer chaque ressource (texte-coeur et informations associées) et de renommer les URL en fonction de l'ordinateur serveur de la bibliothèque, ce qui n'est pas un travail évident. Si de surcroît on considère un article comme un document composite toujours ouvert et dynamique en fonction des annotations portées par les lecteurs, le déplacement devient bi-directionnel (puis multi-directionnel), afin de tenir compte des annotations des lecteurs des bibliothèques "miroir". Ajoutons que certains journaux électroniques actuels visent à briser le cycle de parution régulière, avec son corollaire d'annonce d'une nouvelle parution, pour au contraire se former par croissance irrégulière autour d'un service W3, par agrégation de nouveaux documents dans un serveur particulier, avec les difficultés de suivi bibliographique qui en découlent.

Enfin, le stockage des documents électroniques ne peut pas être entièrement dupliqué, bibliothèque par bibliothèque. Il faut au contraire constituer des consortiums, qui gèrent en commun certains titres [22]. On peut ainsi penser à des structures coopératives régionales ou nationales, se répartissant les titres, et s'appuyant sur des politiques nationales d'infrastructure de télécommunication. Un avantage de cette organisation serait aussi d'offrir des "chemins d'accès" aux journaux scientifiques dans les diverses langues. Si un chercheur peut lire des documents de sa spécialité dans une autre langue, il lui est beaucoup plus difficile de lire des conseils, des guides, des modes d'emploi ou des pages de navigation. À la difficulté linguistique s'ajoute la difficulté conceptuelle et le manque d'expérience pratique des systèmes de navigation dans l'univers informationnel.


  2 - Offrir un accès démocratique à la connaissance

Le problème de l'accès démocratique, en dehors des contraintes du marché, aux informations scientifiques est différent, mais tout autant lourd de conséquences. Jusqu'à présent, les bibliothèques achetaient des abonnements de périodiques, puis proposaient gratuitement la consultation aux lecteurs locaux, qui pouvaient faire des photocopies des articles qui les intéressaient à partir de l'exemplaire de la bibliothèque. Le degré d'ouverture de la bibliothèque dépendait de sa mission (quel public spécifique ?) et de l'origine de son budget (les sommes versées par la puissance publique devant être utilisées pour la promotion la plus large de la connaissance).

Or les grands groupes éditoriaux tendent à développer une tout autre pratique, qui consisterait à faire payer chaque transmission électronique d'un article, limitant les diffusions forfaitaires pré-financées par les bibliothèques [23]. Prenant appui sur le désir des chercheurs d'accéder à tout moment aux documents depuis leur propre lieu de travail (ce que permet le réseau informatique), les éditeurs cherchent à détourner les missions traditionnelles des bibliothèques (diffuser la connaissance scientifique dans un cadre démocratique et égalitaire, en dehors des contraintes du marché) pour les considérer en simples promoteurs de l'information auprès des chercheurs, charge à ceux qui sont intéressés d'acheter directement auprès des éditeurs leur copie électronique personnelle. La menace pour la diffusion démocratique du savoir devient alors très sensible, et il semble urgent que les bibliothécaires se mobilisent pour faire valoir ce versant de leurs missions et valorisent leur culture professionnelle d'altruisme et de prise en charge collective de la diffusion du savoir. Soulevons enfin un dernier problème : que devient le feuilletage d'un journal quand il faut d'abord payer l'article avant même de le lire ?

Il est urgent de trouver un réel équilibre entre la nécessaire protection des investissements intellectuels des éditeurs et des auteurs et la protection du droit fondamental à la connaissance pour tous. La solution du paiement forfaitaire par les bibliothèques a rempli ce rôle jusqu'à présent. Les tendances actuelles, qui se manifestent aussi bien dans la notion de "droit de prêt" que dans la taxe pour photocopie dans les établissements scolaires et universitaires, ou dans les projets d'un paiement pour chaque utilisation d'un document électronique font irrésistiblement pencher la balance en faveur des éditeurs.




La diffusion de la science à la fin du vingtième siècle

Les journaux scientifiques électroniques sont un excellent modèle concernant l'avenir de la diffusion de la connaissance. Les figures de styles faciles, les envolées lyriques sont confrontées dans ce domaine à une réalité intangible, qui mêle dans une même préoccupation :

Les bibliothèques doivent prendre toute leur place dans ce phénomène de transition que nous allons connaître dans les années qui viennent. Deux dangers symétriques menacent l'équilibre actuel :

Ce court article ne peut faire le point sur tous les éléments qui permettent de tirer profit des réseaux informatiques pour trouver des solutions qui puissent garantir pour les siècles futurs la diffusion démocratique de la connaissance, tant au niveau économique, qu'au niveau de la qualité scientifique même des documents archivés dans les bibliothèques. Cependant, quelques pistes semblent centrales :




Notes

[1]
Lambert, Jill. - Scientific and technical journals. - Londres : Clive Bingley, 1985

[2]
Kuhn, Thomas. - La structure des révolutions scientifiques. - Flammarion, 1983

[3]
Le meilleur exemple de ce type de serveur de prépublications est celui animé par Paul Ginsparg dans le domaine de la physique <ftp://xxx.lanl.gov>. On trouve de même des serveurs de prépublications dans les domaines de la philosophie (IPPE : <ftp://Phil-Preprints.L.Chiba-U.ac.jp/pub/preprints/> ou de la linguisitique informatique (Computational and Language E-Print archive, <http://xxx.lanl.gov/cmp-lg/>).

[4]
Broad, William ; Wade, Nicholas. - La souris truquée : enquête sur la fraude scientifique. - Paris : Seuil, 1987.

[5]
Harnad, Stevan. - Implementing peer review on the net : scientifi quality control in scholarly electronic journals. - Proceedings of international conference on refeered electronic journals : toward a consortium for networked publications. University of Manitoba, Winnipeg, 1-2 octobre 1993
(aussi disponible en verion électronique :
<URL : ftp://cogsci.ecs.soton.ac.uk/pub/harnad/Harnad/harnad95.peer.review>).

[6]
Pullinger, David. - Journals published on the Net. - Serials, 1994, 7(3), p. 243-248.

[7]
Citons par exemple FYIFrance, lettre d'information rédigée par Jack Kessler décrivant l'évolution des bibliothèques françaises. Cette lettre est diffusée suivant plusieurs listes de diffusions (notamment PACS-L et BIBLIO-FR). La lettre Computer News de Olcay Cirit a choisi de constituer son propre réseau indépendant de diffusion (pour s'abonner, envoyer le message "subscribe cn" à "majordomo@libtech.com".

[8]
Le Crosnier, Hervé. - L'hypertexte en réseau : repenser la bibliothèque. - Bulletin des Bibliothèques de France, 1995, 40(2), p. 23-31.

[9]
Mais oui, cela marche aussi dans le sens journal électronique vers journal imprimé, comme le montre l'exemple de PACS-Review.

[10]
Par exemple Right Pages produit par les Bell Labs, qui offre l'accès à 60 journaux techniques émanant de différents éditeurs. Les premières pages sont reproduites et le système permet d'obtenir une copie imprimée de l'ensemble de l'article. On peut citer aussi le projet CORE (Chemistry Online Retrieval Experience) de rétroconversion numérique en format image (bitmap) des journaux imprimés de l'ACS (American Chemical Society) réalisée par OCLC.

[11]
Harnad, Stevan. - Scholarly skywriting and the prepublication continuum of scientific inquiry. - Psychological Science. - 1990, 45, p. 9-13.

[12]
Okerson, Ann. - How to succeed electronically. - Diffusé originellement sur la liste eptalk. Repris sur SLA-PAM le 12 septembre 1994

[13]
Pour une excellente introduction à SGML :
Goossens, Michel. - Introduction pratique à SGML. - Cahiers GUTemberg, 1995, 19, p. 27-58.

[14]
HTML permet de préparer les pages pour W3. Pour un article introductif :
Barry, Jeff. - The HyperText Markup Language (HTML) and the World Wide Web : raising ASCII text to a new level of usability. - PACS Review, 1994, 5(5), p. 5-62. (pour obtenir cet article par courrier électronique, envoyer le message : "GET BARRY PRV5N5 F=MAIL" à l'adresse : "listserv@uhupvm1.uh.edu").

[15]
Paying the piper : débat électronique archivé à l'URL :
<ftp://ftp.princeton.edu/pub/harnad/Psycoloquy/Subversive.Proposal/>.

[16]
Harnad, Stevan. - Publicly retrievable FTP archives for esoteric science and scholarship : a subversive proposal. Présenté à : Network Services Conference, Londres, 28-30 novembre 1994. <URL : ftp://ftp.princeton.edu/pub/harnad/Psycoloquy/Subversive.Proposal/archive.NOW>.

[17]
Fisher, Janet. - Editorial Costs. - VPIEJ-L, 29 juillet 1994.

[18]
Odlyzko, Andrew M. - Tragic loss or good riddance ? the impending of traditional scholarly journals.
URL : <http://www-mathdoc.ujf-grenoble.fr/textes/Odlyzko/amo94/amo94.html>.

[19]
Quinn, Frank. - A role for libraries in electronic publication (diffusé sur VPIEJ-L le 19 janvier 1994).

[20]
La communauté des mathématiciens est aujourd'hui largement préoccupée par la question des journaux électroniques. Il est vraisemblable que le premier journal électronique français soit celui de la communauté des mathématiciens. cf. La gazette des mathématiciens, janvier 1995.

[21]
Naylor, Bernard. - A small contribution to the subversive discussion. - Diffusé sur VPIEJ-L le 9 août 1994.

[22]
Suivant en cela l'exemple du CICNet, qui regroupe plusieurs bibliothèques du Michigan.

[23]
Working group on Intellectual Property rights, Information Infrastructure Task Force. Green Paper : intellectual property and the National information infrastructure (draft juillet 1994)
et un excellent article de critique :
Samuelson, Pamela. - The NII intellectual property report. - Communications of the ACM, 1994, 37(12), p. 21-27 (une traduction de cet article par Hervé Le Crosnier et Alain Michard a été distribuée sur BIBLIO-FR en mars 1995).


© "Solaris", nº 3, Juin 1996.